- aneth
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• XIIIe; lat. d'o. gr. anethum♦ Bot. Plante aromatique (ombellifères), appelée aussi fenouil bâtard, sauvage et cultivée pour ses feuilles et ses graines utilisées en pharmacopée et comme condiment. Saumon mariné à l'aneth.⇒ANET, ANETH, subst. masc.BOT. Plante dicotylédone annuelle de la famille des ombellifères, à l'odeur forte et agréable, au goût âcre et piquant, qui croît dans les terrains vagues, les endroits pierreux. Synon. pop. faux anis, fenouil bâtard :• 1. Ce sont de pâles violettes, des pavots funèbres; le narcisse, dans lequel fut changé Narcisse, amant de lui-même; de l'anet, espèce de fenouil dont les fleurs sont jaunes; le vacciet, dont les grains sont noirs; enfin des soucis. Toutes ces fleurs ont des analogies avec ses amours et ses chagrins.J.-H. BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 122.• 2. Ô blanche Tyndaris, les dieux me sont amis :Ils aiment les muses latines;Et l'aneth et le myrte et le thym des collinesCroissent aux prés qu'ils m'ont soumis.Ch.-M. LECONTE DE LISLE, Poèmes antiques, Études latines, 1852, p. 164.Prononc. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[
]. LAND. 1834, GATTEL 1841, FÉL. 1851 transcrivent [
]; NOD. 1844, LITTRÉ et DG : [
]. 2. Forme graph. : Ac. 1798, Ac. abr. 1832 et Ac. Compl. 1842 écrivent anet; Ac. 1835, Ac. 1878 et Ac. t. 1 1932 : aneth (cf. aussi BESCH. 1845, LITTRÉ et DG pour cette graph.). Lar. 19e et Nouv. Lar. ill. : aneth ou anet.
Étymol. ET HIST. — XIIIe-XIVe s. (Antidotaire Nicolas, éd. Dorveaux, p. 8 : [Pren] girofle, espic, noiz muscade [...] aloes, cardamome, anis, anet, ana dragme .iiii.).Empr. au lat. anethum, bot. dep. VIRGILE, Ecl., 2, 46 ds TLL s.v., 42, 2; bien attesté ds Pline et Celse où il est fait allusion aux vertus thérapeutiques de la graine : ainsi CELSE, 2, 26; 29; 31, ibid., 42, 5-7. Voir ANDRÉ Bot. p. 32. A évincé la forme pop. anoi XIVe s., T.-L.STAT. — Fréq. abs. litt. :5.BBG. — Ac. Gastr. 1962. — ALEX. 1768. — Bible 1912. — BOUILLET 1859. — Comm. t. 1 1837. — DUMAS 1965 [1873]. — DUVAL 1959. — GRAND. 1962. — Lar. méd. 1970. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — Méd. Biol. t. 1 1970. — MONT. 1967. — Mots rares 1965. — NYSTEN 1824. — PLAIS.-CAILL. 1958. — PRIVAT-FOC. 1870. — ROLLAND (E.). Flore pop. 6. Paris, 1967, p. 143.aneth [anɛt] n. m.ÉTYM. XIIIe; du lat. anethum, d'orig. grecque.❖♦ Bot. Plante dicotylédone (Ombellifères), herbacée, annuelle ou vivace, qui croît dans les endroits incultes et pierreux. || Anethum fæniculum : variété connue sous le nom de fenouil.➪ tableau Noms de légumes.♦ Spécialt. Feuilles et graines d'une autre variété de cette plante (anethum graveolens), employée en cuisine comme assaisonnement.0 Elle est née au bord du Volga, à moins que la Suède ne la revendique, ou que la Grèce ne réclame. Elle chante en pali, mâche de l'aneth, et ne s'empoisonne pas avec de la décoction de laurier-rose.Germain Nouveau, Notes parisiennes, III, Pl., p. 442.
Encyclopédie Universelle. 2012.